Quel est le coût du portage salarial ?

SOMMAIRE

 

1. Pourquoi le portage salarial ?

Le portage salarial est une forme d’emploi qui permet à une personne d’être indépendante dans son activité tout en conservant la sécurité de son statut de salarié. Ce système connait depuis une quinzaine d’années une recrudescence en France. En effet le portage salarial comporte de nombreux avantages qui séduisent beaucoup de personnes quel que soit leur âge, leur projet ou leur situation professionnelle.

2. Comment s’organise la société de portage ?

La société de portage fonctionne sur la base de trois intervenants : le salarié porté (vous), la société de portage salarial et l’entreprise cliente.

intervenant Son rôle
Le salarié porté Vous négociez et réalisez une prestation comme un indépendant avec l’entreprise cliente.
La société de portage Elle vous fait signer un contrat de travail (CDD ou CDI). Elle gère toute la partie administrative, juridique, fiscale et sociale.

Elle facture le client et récupère le chiffre d’affaire.

L’entreprise cliente Elle signe un contrat commercial ou une convention de mission avec la société de portage.

Elle règle les factures à la société de portage

Bureau avec une calculatrice

3. Alors le portage salarial oui mais combien ça coûte ?

Le salaire net d’un salarié porté est généralement compris entre 45% à 50% de son chiffre d’affaires hors taxe.

En tant que salarié porté, vous devez vous acquitter des charges sociales (salariales et  patronales) mais aussi des frais de gestion de la société de portage. Le montant des frais se répartit de la façon suivante :

Décomposition du chiffre d’affaire porté

 

A. Quel est le montant des frais de gestion  pris par la société de portage ?

Il est essentiel de comprendre ce que représentent les frais de gestion car ils seront déduits de votre salaire mensuel. Ces frais sont un pourcentage du chiffre d’affaires hors taxe réalisé par le salarié porté que la société de portage prélève pour se rémunérer.

Ces frais de gestion varient selon les sociétés de portage mais  se situent en général entre 5% à 10%. Il faut noter que certaines sociétés de portage appliquent des tarifs dégressifs, plus vous facturez plus le pourcentage baisse.

En plus de ces frais, d’autres charges peuvent être intégrées comme des commissions sur les frais professionnels, des options d’assurance complémentaires ou l’accès à des formations spécifiques.

Pourquoi payer des frais de gestion à une société de portage ?

Les frais de gestion représentent la  seule source de revenus des sociétés de portage selon l’ordonnance du 02/04/2015 qui stipule qu’une entreprise de portage doit exercer l’activité de portage salarial de manière exclusive.  Cette tarification sur les frais de gestion servira à couvrir l’ensemble des services administratifs, juridiques et comptables que la société de portage prend en charge pour vous :

  • Ouverture de la convention de portage
  • Etablissement d’un contrat de travail
  • Etablissement du contrat de prestation pour chaque mission
  • Déclaration auprès de l’Urssaf
  • Etablissement des bulletins de paie. (Chez Portad le règlement du salaire est toujours réalisé à la fin de chaque mois.)
  • Gestion simplifiée des frais professionnels
  • Prise en charge de toutes vos démarches administratives (déclarations auprès des organismes de l’ensemble des cotisations obligatoires : maladie, vieillesse, allocations familiales, retraite complémentaire et prévoyance)
  • Accompagnement personnalisé à chaque étape de votre activité. PORTAD met en place dès l’ouverture de votre dossier un groupe WhatsApp pour répondre à toutes vos questions.

Les frais de gestion peuvent être dégressifs en fonction de l’ancienneté dans l’activité et du chiffre d’affaire réalisé avec la société de portage.

Le montant des frais de gestion sont clairement stipulés sur l’offre de chaque société de portage. Il est très important de souligner que très souvent des frais de gestion trop bas sont en général le signe d’un accompagnement médiocre.

B. Les charges sociales : ce que couvrent vos cotisations ?

Pour pouvoir bénéficier d’une couverture sociale (assurance maladie, retraite, prévoyance, chômage) le salarié porté doit payer les cotisations sociales (patronales et salariales). Elles représentent entre 45% à 50% de son chiffre d’affaires hors taxe. Ce montant des cotisations sociales est calculé sur le chiffre d’affaires après que les frais de gestion de la société de portage aient été prélevés.

Il est important de savoir que vos cotisations vous garantissent une protection santé et une sécurité financière en cas de chômage.

Elles garantissent :

  • L’assurance maladie
  • L’assurance maternité/ paternité
  • L’assurance invalidité
  • L’assurance vieillesse (retraite)
  • L’assurance chômage
  • Les accidents du travail et les maladies professionnelles
  • Les prestations familiales
  • Les prestations logement
  • La  solidarité/ les minima sociaux
  • Les complémentaires santé (mutuelle)
  • La protection sociale complémentaire
  • L’aide au logement
  • Les aides spécifiques (pour les personnes handicapées, aides aux jeunes, aides en cas de catastrophes naturelles)

Les taux de cotisations sociales sont fixés par les pouvoirs publics après concertation entre l’Etat et les partenaires sociaux (syndicats, employeurs, etc…) le rôle de l’URSSAF est d’appliquer ces décisions en collectant et en redistribuant  les cotisations et contributions sociales.

Les cotisations sociales ne sont pas un taux unique mais un ensemble de prélèvements qui varient selon plusieurs facteurs ce qui explique cet écart entre 45% et 50%. Les raisons qui peuvent justifier cet écart sont :

  • La nature des cotisations: maladie, vieillesse, allocations familiales, chômage, contributions solidarités (CSG, CRDS) et accidents du travail/ maladies professionnelles c’est là que la variation est la plus forte en effet son taux est fixé par branche professionnelle en fonction du risque (ex : bureau : risque faible, BTP : risque élevé).
  • Le statut du travailleur: les cadres ont des cotisations spécifiques. Les apprentis, alternants ou jeunes peuvent avoir des exonérations partielles.
  • La taille et le secteur de l’entreprise : les petites entreprises (moins de 10 salariés) peuvent avoir des taux réduits ainsi que les associations ou les zones franches urbaines peuvent bénéficier d’exonérations spécifiques. D’ailleurs PORTAD étant une jeune entreprise innovante bénéficie de cet avantage.
  • L’allégement de cotisations:

Réduction générale des cotisations patronales (ex « Réduction Fillon ») : C’est le principal mécanisme. Il réduit fortement les cotisations patronales sur les bas et moyens salaires (jusqu’à environ 1.6 fois le SMIC).

  • La différence entre charges patronales et salariales
  • Le taux de 45% à 50% est la somme des cotisations à payer :
    • part patronale: 25-40% du brut
    • part salariale: 20-25% du brut

Ce taux varie selon les cas cités ci-dessus.

En résumé : la Variation du taux (45–50%) est due à :

  • La branche professionnelle (taux variable : accidents du travail/ maladies professionnelles)
  • Le statut (cadre, apprenti, etc.)
  • La taille/secteur de l’entreprise (exonérations possibles).
  • Les allègements (ex. réduction Fillon).

Ce qui est équivalent à un salarié classique mais supérieur à celui d’un micro-entrepreneur. Toutefois, la qualité de la couverture sociale est plus élevée. En tant que salarié porté, vous n’aurez aucune démarche à faire. En effet, ce sera à la l’entreprise du portage salarial de s’en occuper.

Pour vous faire une idée plus précise, nous vous recommandons de passer par notre outil afin d’obtenir une simulation de portage salarial.

4. Comment optimiser les coûts ?

Vous avez la possibilité de maximiser vos revenus nets en portage salarial en réduisant les frais et les charges de la façon suivante :

A. Négocier les frais de gestion

Pour cela, il est intéressant de comparer les différentes sociétés de portage car certaines, comme PORTAD, appliquent des frais dégressifs selon le chiffre d’affaires. Aussi pour des missions longues, vous pouvez demander des forfaits ou plafonds. N’hésitez pas aussi à vous renseigner sur la transparence des frais car certaines entreprises ont des frais cachés (formation obligatoire, frais bancaire).

B. Maximiser la prise en charge des frais professionnels

Les frais professionnels représentent les charges supportées par un salarié pour les besoins de son travail.

Contrairement au salariat classique ou au régime de la micro-entreprise, le portage salarial vous offre la possibilité de vous faire rembourser ou de déduire certains frais (transport, repas, hébergement, achat de matériel pour la réalisation de la mission etc…) liés à votre activité.

Ces frais sont soustraits du chiffre d’affaires ce qui réduit le salaire brut et par conséquent la base de calcul des cotisations sociales.

Comme les frais professionnels sont exonérés de charges sociales et d’impôt sur le revenu selon les recommandations de l’URSSAF, vous pouvez en profiter pour optimiser votre revenu net. Voici la liste des principales dépenses courantes :

  • Frais de mission (déplacement, hébergement, repas professionnels)
  • Frais de fonctionnement (téléphone, abonnements)
  • Achat de matériel informatique, ordinateur, imprimante
  • Frais de télétravail selon conditions
  • Paniers repas d’un montant de 20,70 € par jour
  • Chèques cadeaux
  • Chèques culture
  • Chèques CESU
  • Tickets restaurant

C. Certaines sociétés de portage proposent un plan d’épargne entreprise PEE

Vous aurez dans ce cas une exonération fiscale et sociale sur les sommes versées et vous pourrez y verser une partie du revenu brut.

D. Choisir son statut : CDD ou CDI

Sachant que le CDD en portage salarial est souvent utilisé pour une première mission, il prend fin automatiquement à la date prévue et permet d’obtenir une indemnisation de précarité en fin de contrat alors que le CDI est plus adapté aux salarié porté déjà en activité avec des missions longues ou régulières, il permet de prolonger son activité sans avoir à refaire un contrat à chaque mission.

Dans les deux cas, PORTAD vous accompagne pour choisir la meilleure option selon votre situation professionnelle.

Avec PORTAD vous avez la possibilité d’optimiser au maximum  votre revenu en tirant parti de toutes les options, stratégies ou outils prévus légalement. En plus grâce à son système imbattable PORTAD vous verse des primes de cooptation. Différents packs vous sont d’ailleurs proposés n’hésitez pas à vous informer.

5. Comment percevoir son salaire en portage salarial ?

Le salaire en portage salarial est la rémunération nette que perçoit le salarié porté à partir du chiffre d’affaires qu’il a facturé à un client. La société de portage joue le rôle d’intermédiaire administratif et légal.

A. Comment est-il calculé ?

Le salaire net comprend plusieurs étapes de déduction :

  1. Chiffre d’affaires HT facturé
  2. Frais de gestion prélevés par la société de portage
  3. Remboursement éventuel de vos frais professionnels

Cela vous donne le calcul de votre salaire brut auquel on déduira les retenues sociales obligatoires. On obtient alors le salaire net perçu. (En général le salarié porté récupère entre 45% à 50% de son chiffre d’affaires HT en net). Pour plus détails veuillez consulter ce lien.

B. Exemples de calcul de salaire pour les salariés portés

Prenons quatre exemples qui illustrent le processus pour mieux visualiser l’impact des frais de gestion et des charges sociales sur votre salaire net. Gardez à l’esprit que ces exemples sont simplifiés et peuvent varier en fonction de l’entreprise de portage et de votre situation personnelle.

Paul, consultant, facturant 20.000 euros HT par mois. Voici comment son salaire net est calculé

  • Facturation HT : 20.000 euros
  • Frais de gestion (5%) = 20.000 € X 0,05 = 1000 euros (ces frais couvrent l’assistance administrative, la gestion des factures, le recouvrement etc…
  • Montant restant (après frais de gestion) : 20.000 € – 1000 € = 19.000 euros
  • Charges sociales (50%) : 19.000 X 0,50 = 9.500 euros (ce sont les cotisations sociales obligatoires incluant la retraite, la sécurité sociale etc…)
  • Salaire net avant impôt : 19.000 € – 9.500 € = 9.500 euros

Sirine, designeuse UX facturant 8.000 euros HT par mois

  • Facturation HT : 8.000 €
  • Frais de gestion (5%) = 8.000 € X 0,05 = 400 euros
  • Montant restant (après frais de gestion) : 8.000 € – 400 € = 7.600 euros
  • Charges sociales (50%) : 7.600 € X 0,50 = 3.800 euros
  • Salaire net avant impôt : 7.600 € – 3.800 € = 3.800 euros

Jacques, traducteur, facturant 10.000 euros HT par mois avec 1.000 euros de frais professionnels remboursés

  • Facturation HT : 10.000 €
  • Frais de gestion (5%) = 10.000 € X 0,05 = 500 euros
  • Montant restant (après frais de gestion) : 10.000 € – 500 € = 9.500 euros
  • frais professionnels : 1.000 € (remboursés)
  • base de salaire brut : 9.500 € – 1.000 € = 8.500 €
  • Charges sociales (50%) : 8.500 € X 0,50 = 4.250 euros
  • Salaire net : 8.500 € – 4.250 € = 4.250 euros
  • Total net perçu (salaire + frais) : 4.250 + 1.000 = 5.250 €

Marc, contrôleur de gestion, facturant 10.000 euros HT par mois sans frais professionnels

  • Facturation HT : 10.000 €
  • Frais de gestion (5%) = 10.000 € X 0,05 = 500 euros
  • Montant restant (après frais de gestion) : 10.000 € – 500 € = 9.500 euros
  • frais professionnels : 0 euros
  • base de salaire brut : 9.500€
  • Charges sociales (50%) : 9.500 € X 0,50 = 4.750 euros
  • Salaire net avant impôt : 9.500 € – 4.750 € = 4.750 euros

Gain net de 500 euros grâce aux frais professionnels remboursés non soumis aux charges sociales.

6. Quelle différence avec les autres statuts ?

Bien sûr il existe d’autres options pour exercer en tant qu’indépendant : micro entreprise, SASU, EURL…Chaque statut a des avantages et des inconvénients qu’il faut avoir en tête pour pouvoir démarrer votre activité en pleine connaissance de cause.

En micro-entreprise, les charges sociales sont certes moins élevées (environ 22 %), mais la protection est limitée, notamment pour la retraite ou en cas d’arrêt de travail. De plus, les plafonds de chiffre d’affaires peuvent être contraignants. Par exemple, le dépassement des seuils de TVA nécessite de solliciter un expert-comptable pour la collecte et la déclaration de TVA (CA-12), dès le premier mois de dépassement. De plus, cela implique également de devoir facturer sans TVA en début de mission, puis ajouter la TVA en cours de mission lors du dépassement de seuil : une situation qui peut vite devenir un casse-tête administratif avec son client.

Dans une SASU ou une EURL, les charges sont modulables selon la rémunération du dirigeant. Ces formes offrent plus de latitude, mais exigent une gestion comptable et fiscale plus lourde. Elles n’apportent pas nécessairement un gain net supérieur une fois tous les coûts intégrés.

Voici un tableau comparatif qui synthétise les différences entre le portage salarial, l’EURL, la SASU et la micro entreprise :

Critère Portage salarial EURL SASU Micro-entreprise
Création de structure Aucune Oui Oui Oui
Protection sociale Régime général (salarié) Régime TNS (moins protecteur) Régime général (assimilé salarié) Régime micro-social (limitée)
Accès au chômage Oui Non Oui (sous conditions) Non
Gestion administrative Faible Élevée Élevée Faible
Charges sociales (approx.) 45 à 50 % du brut 30 à 45 % du revenu 45 à 55 % du revenu 22 % du chiffre d’affaires
Frais de fonctionnement 5 à 10 % de la facturation Comptable, banque, autres charges Comptable, banque, autres charges Faibles (URSSAF, pas de comptabilité lourde)
Seuils de chiffre d’affaires Aucun Aucun Aucun Oui (77 700 € / 188 700 € selon l’activité)
Relation client Autonomie + contrat géré par la société de portage Autonomie totale Autonomie totale Autonomie totale

7. Le portage salarial, une solution simple pour bénéficier des avantages sociaux à des coûts optimisés

En conclusion, le portage salarial est  une orientation audacieuse qui intéresse de plus en plus de travailleurs désirant exercer leur activité sans se soucier des contraintes administratives tout en gardant le statut de salarié avec ses avantages notamment la couverture sociale.

Toutefois il est important de bien choisir sa société de portage en prenant en compte de la compatibilité  avec votre secteur d’activité, le montant des frais de gestion et les avis des clients.

Il convient de comparer les offres non seulement sur le pourcentage prélevé mais aussi sur les services associés : accompagnement, outils de gestion, clarté des bulletins de paie.

Aussi il est utile de tester les simulateurs de salaire qui sont très souvent accessibles sur les sites des sociétés de portage.

Choisir Portad, c’est la garantie d’un accompagnement personnalisé, des frais de gestion minimes, d’une réactivité  et d’une efficacité opérationnelle.